Mise à jour : l’éducation durant la pandémie
L’été est arrivé. Plusieurs pays ont réduit les restrictions; cependant, l’on réalise de plus en plus l’impact réel de la pandémie sur l’éducation partout au monde… et, les nouvelles ne sont pas bonnes.
188 pays ont fermé les écoles durant la pandémie; ceci a impacté plus de 1,6 milliard d’enfants et de jeunes.
Les données de l’UNICEF démontrent que les écoles de plus de 168 millions d’enfants partout au monde ont fermé leurs portes pendant presque une année complète à cause des confinements reliés à la COVID-19. De plus, environ 214 millions d’enfants partout au monde – soit un sur 7 – ont manqué plus de trois quarts de l’apprentissage présentiel entre le mois de mars 2020 et le mois de février 2021.
Près d’un tiers des étudiants partout au monde – soit 463 millions d’étudiants du préscolaire au deuxième cycle du secondaire – sont inaccessibles via les stratégies d’apprentissage à distance : digitales ou programmation téléchargée. 83 % des pays ont utilisé des plateformes en ligne pour la prestation des programmes éducatifs durant les fermetures scolaires. Cependant, les enfants dans les familles les plus pauvres ou vivant en régions rurales n’ont pas accès à l’Internet; ainsi, les trois quarts de la population étudiante n’avait aucun programme d’apprentissage pour remplacer l’école en présentiel.
Nous savons que la pandémie a eu un impact beaucoup plus grand sur les filles. Selon UNICEF, elle a grandement désorganisé leur vie quotidienne : leur santé physique et mentale, leur éducation, ainsi que les circonstances économiques de leurs familles et communautés. Tout particulièrement, la combinaison des fermetures scolaires, du stress économique sur la famille, des grossesses chez les adolescentes et les décès de parents à cause de la COVID-19 rend les plus vulnérables encore plus à risque d’un mariage infantile. Il est estimé que 11 millions de filles ne retourneront jamais à la salle de classe après la pandémie.
Il est pressant de reformuler l’éducation des filles et d’offrir des occasions supplémentaires d’apprentissage qui rehausseront les résultats d’apprentissage chez les filles. Ceci dit, 60 millions de filles a communiqué avec ses partenaires au cours des six derniers mois pour leur demander de soumettre leurs meilleurs projets éducationnels novateurs en vue d’aider les adolescentes.
Trois projets ont été choisis :
CAUSE Canada : We day kam back (Nous retournons) – Sierra Leone
La pandémie de la COVID-19, tout comme la crise de l’Ébola en 2014, a compromis l’éducation des filles. Les écoles en Sierra Leone ont été fermées entre les mois de mars et d’octobre 2020, accroissant le risque des mariages infantiles et du travail des enfants, ce qui a grandement réduit la possibilité du retour à l’école des filles après la pandémie. De plus, même si le gouvernement a mis en place l’éducation à distance grâce à des programmes de radio, nous savons que durant la crise de l’Ébola de 2014, seulement 30 % des enfants ont participé à l’éducation à la maison et nombre de filles ne sont jamais retournées à l’école étant donné qu’elles étaient trop occupées par le travail domestique et les activités rémunératrices; ainsi, elles n’ont pas pu suivre le curriculum.
Dans le cadre de ce projet de 100 000 $, 640 adolescentes, âgées de 12 à 16 ans, qui ne sont pas à l’école, participeront à des études dans 30 centres d’apprentissage accéléré dans les communautés rurales de Koinadugu et de Falaba. L’approche holistique et axée sur les filles de CAUSE incorporera le Laboratoire d’apprentissage mobile pour l’apprentissage hors ligne et la participation des Clubs des mères locaux offriront du soutien constant aux filles. Ce projet cible les nombreux défis qu’affrontent les adolescentes quant au retour à l’école.
Right To Play : Laisser aucune fille de côté – camps de personnes déplacées, Ouganda
En Ouganda, Right To Play utilisera le financement de 100 000 $ de 60 millions de filles en vue de créer des clubs pour filles qui offriront des tablettes aux filles dans huit écoles secondaires aidant ainsi 2 178 réfugiées et filles dans les communautés d’accueil. Des ressources digitales fondées sur le jeu seront axées sur certains sujets du curriculum ainsi que du contenu portant sur la violence axée sur le genre et sexuelle ainsi que les droits reproductifs des filles en Ouganda seront pré-chargées sur les tablettes afin d’y offrir accès sans l’Internet. Du matériel divers pour rehausser l’apprentissage, développer des habiletés de vie et rehausser les connaissances sera aussi inclus.
Le projet élaborera aussi une séance interactive digitale ludique sur la fabrication de serviettes sanitaires réutilisables; ceci pourra être téléchargé sur les tablettes. Chaque fille recevra les matériaux nécessaires pour fabriquer au moins deux serviettes réutilisables. Tous les clubs communautaires veilleront à ce que toutes les filles aient accès à cette technologie précieuse dans un environnement sécuritaire et inclusif.
Fondation Stephen Lewis : Faciliter une éducation valable pour les filles – en Zambie
En Zambie, l’école est une bouée de sauvetage qui dépasse l’enseignement académique; et, la pandémie COVID-19 a mis à risque des décennies de progrès réalisés quant au VIH/sida et à l’égalité basée sur le genre. Dans un pays où les écoles ont été fermées pendant dix mois, l’impact de cet investissement dans l’éducation ne peut être surestimé.
L’investissement de 50 000 $ de 60 millions de filles permettra à son partenaire local, Tsavwane, d’agrandir et de faire des améliorations essentielles à son école qui accueille présentement 625 orphelins et enfants et jeunes vulnérables. Cet appui permettra aussi à surmonter des obstacles importants quant à la fréquentation scolaire pour 50 adolescentes qui sont à risque d’abandonner l’école; ceci comprend de l’aide pour couvrir les frais de scolarité, les uniformes et les produits menstruels ainsi que de l’appui éducationnel à 20 adolescents. La principale composante de ce projet est la construction d’un bloc de classes additionnel qui comprendra une chambre forte, un centre d’examens et un laboratoire d’informatique et de sciences. Cette nouvelle addition permettra à Twavwane de rehausser la formation en mathématiques, sciences et informatique chez les étudiants de 9e année. L’accès accru aux STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) et aux compétences connexes assurera que les filles soient mieux préparées à terminer l’école secondaire et poursuivre des études universitaires ou professionnelles.
Le centre d’examens interne réduira grandement les obstacles quant aux examens à compléter que les étudiants affrontent et réduira les frais encourus par l’organisme pour le transport des étudiants aux centres d’examens. L’espace additionnel est aussi nécessaire afin d’assurer la sécurité des étudiants tout en respectant les mesures de santé publique telles la distanciation physique.
Cette année marque la 15e année que 60 millions de filles appuie l’éducation dans les pays en voie de développement. Nous sommes fiers de notre rôle quant à la prestation d’idées créatives dans les communautés afin que les adolescentes les plus vulnérables puissent poursuivre leurs études.
Étant donné que notre structure est entièrement bénévole, nos frais administratifs ne sont que d’un pour cent; ainsi, nous avons investi plus de 3,6 millions de dollars dans 32 projets dans 21 pays depuis 2006 aidant ainsi plus de 60 000 enfants à accéder à une éducation de qualité.
Grâce à votre générosité nous pouvons continuer de veiller à ce que les filles et les garçons reçoivent l’éducation à laquelle ils ont droit en œuvrant avec nos incroyables partenaires, utilisant la recherche et l’information les plus récentes quant à ce qui est le plus efficace sur le terrain et veillant ainsi à ce que nous utilisions les stratégies le plus novatrices afin d’avoir le plus grand impact.
Merci de tout cœur!
Wanda Bedard
Présidente
Fondation 60 millions de filles