POSTED BY 60milliongirls | Jan, 30, 2021 |

Mise à jour 2021 du projet en Zambie

Technologie pour rehausser l’accès à l’éducation et à la santé et aux droits sexuels et reproductifs en Zambie

Partenaire canadien : Fondation Stephen Lewis
Partenaire sur le terrain : Young, Happy, Healthy & Safe
(YHHS)

Le projet a été lancé en janvier 2020; il devrait prendre fin en juin 2021.

Le défi majeur qu’a affronté le projet YHHS a été la COVID-19 en Zambie. La nouvelle pandémie a enfreint l’implantation du projet, surtout pour les participants aux projets qui étaient dans des classes sans examens. Ils n’ont pas eu d’école avant septembre à cause du confinement partiel (seules les classes qui avaient des examens, soit 7e, 9e, et 12e années, ont pu retourner à l’école en juin 2020).

Une étudiante montre son nouveau uniforme et ses fournitures scolaires.

La COVID-19 a été difficile aussi pour les étudiants des classes avec examens. Par exemple, certains étudiants ne pouvaient aller aux classes étant donné qu’ils n’avaient pas de masque et que la distanciation sociale dans les écoles s’avérait difficile à cause du manque de pupitres.

Malgré ces défis et grâce à leurs liens étroits avec les communautés dans lesquelles ils travaillent, YHHS a pu poursuivre les principaux aspects du projet tout en respectant les lignes directrices de la COVID émises par le Ministère de la Santé. Par exemple, à la suite de la fermeture des écoles, YHHS a modifié sa programmation afin de rehausser la sensibilisation quant à l’égalité des genres, la santé sexuelle et les droits reproductifs (SRHR) ainsi que la prévention et le traitement dans les communautés plutôt que dans les écoles.

Des serviettes sanitaires ont été fournies aux filles dans les classes avec examens (7e et 9e années, qui étaient les seules classes pouvant se poursuivre durant le confinement), et aux filles à la maison. Pour les filles à la maison, YHHS a veillé à ce que cette activité du projet favorise la communication entre les tutrices et les filles quant à la santé menstruelle. Il ne faut surtout pas sous-estimer l’importance de cette activité; grâce à celle-ci YHHS a découvert que l’hygiène menstruelle est un défi pour nombre de filles dans les communautés desservies étant donné le manque de sensibilisation et le manque d’accès aux produits sanitaires.

Les activités suivantes ont été complétées en 2020

Douze éducateurs pairs, formés quant au SRHR et la prévention du SIDA, ont travaillé étroitement au sein de la communauté afin de veiller à ce que les filles poursuivent leurs études. Les éducateurs pairs ainsi formés ont animé des rencontres dans les communautés dans lesquelles les taux de violence axée sur le genre avaient augmenté à la suite du confinement. De plus, ces rencontres plaçaient l’accent sur la prévention de la violence de partenaires intimes permettant ainsi aux jeunes – les filles avant tout – d’accéder en toute sécurité aux services de SRHR durant le confinement partiel de la COVID. Les rencontres ont touché 1 322 filles, 234 mères, 179 pères et 487 garçons.

8 300 serviettes sanitaires réutilisables ont été produites et distribuées à 2 075 filles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école. On a enseigné aux filles comment fabriquer ces serviettes tout en les encourageant à les faire pour leur utilisation personnelle et pour générer un certain revenu. Les frais de scolarité ont été payés et des uniformes et souliers ont été distribués à 150 filles. D’autres articles ont aussi été distribués aux participantes du programme.

YHHS souligne qu’en fournissant des uniformes ils réduisent le stress que vivent les filles; la couverture des frais de scolarité soulage les familles qui ne pourraient pas envoyer leurs filles à l’école sans cette aide. De plus, l’approvisionnement de serviettes sanitaires permet aux filles d’aller à l’école. En restant à l’école plus longtemps, les filles qui participent à ce programme rehaussent leurs chances de terminer leurs études, de retarder les mariages d’enfants tout en rehaussant leur croissance personnelle et économique.

Les étudiants écoutent et apprennent sur leurs tablettes.

45 tablettes avec écouteurs et le programme RACHEL ont été achetés pour compléter le Laboratoire d’apprentissage mobile (LAM). 1 787 filles ont employé cette nouvelle technologie, leur permettant ainsi de terminer leur travail académique tout en apprenant à gérer leurs menstruations.

YHHS a formé 3 enseignants et 3 représentants du Secrétariat du Conseil régional (en plus de 4 membres du personnel du YHHS) quant à l’utilisation du LAM.

78 chefs féminins, incluant des chefs dans les églises, les groupes communautaires et traditionnels, ont participé aux rencontres encourageant la communauté à soutenir l’éducation des filles. YHHS a aussi offert du mentorat à 45 femmes grâce à des rencontres plaçant l’accent sur l’émancipation économique comme priorité afin de mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Les mentors ont atteint 378 filles, 85 grand-mères et 216 parents (hommes et femmes) grâce à cette activité.

La communauté et les réseaux gouvernementaux ont appuyé ce projet.  YHHS poursuit maintenant des échanges avec le Ministère de l’Éducation en vue qu’il appuie l’approvisionnement du LAM dans les écoles.

L’impact et le succès du LAM

Le LAM est le plus grand succès de ce projet et le YHHS est ravi de pouvoir offrir aux filles en régions rurales l’occasion de rehausser leur éducation grâce au LAM, un outil efficace pour réduire la pauvreté tout en rehaussant la santé, l’éducation, la croissance économique et le développement durable.

Le LAM s’est révélé être un excellent outil pour l’engagement et l’apprentissage des étudiants..

Le YHHS souligne des changements positifs chez les filles qui participent à ce programme. Grâce à ce programme, les filles ont accès à une éducation de qualité, et, maîtrisent la lecture, l’analyse et l’écriture. La participation à l’école s’est améliorée, en dépit de la COVID-19, étant donné que les filles recevaient les outils éducatifs, uniformes, serviettes sanitaires et le savon dont elles avaient de besoin. De plus, les filles participant activement aux classes et sont mieux renseignées quant à leur santé et leurs droits, surtout en ce qui a trait à la prévention des grossesses.

Le LAM est unique dans le district et pour nombre des filles inscrites au programme, il s’est avéré leur première occasion de travailler avec un tel outil technologique. Ainsi, le YHHS a noté une hausse quant à l’engagement des filles face à leur apprentissage et leur motivation scolaire. Ceci est particulièrement important étant donné que ceci fait que non seulement l’absentéisme scolaire chez les filles est réduit mais elles peuvent maintenant accéder à des matières qui sont habituellement considérées comme « masculines », telles les sciences. L’égalité quant au genre est un fondement même de l’éducation, de la santé et de la réduction de la pauvreté; et, le LAM est un outil important en vue de réaliser des progrès dans ces secteurs critiques.

TAGS : COVID-19 Fondation Stephen Lewis Laboratoire d’apprentissage mobile (LAM) pandémie RACHEL YHHS Zambie