N’oubliez pas d’amener un ami !
Par Wanda Bedard
La 8e conférence annuelle de 60 millions de filles se tiendra à l’Ermitage, sur le campus du Collège de Montréal, le lundi 21 octobre, de 18 à 21h.
Notre conférencière invitée sera Caroline Ouellette, championne olympique triple médaillée d’or, membre de l’équipe nationale féminine de hockey du Canada qui participera aux Jeux olympiques de Sotchi et porte-parole de l’organisme Right To Play, notre partenaire pour le projet que nous subventionnons cette année en Éthiopie.
Le chemin vers l’excellence de Caroline, dans un sport essentiellement masculin, est dû en grande partie à des mentors et des modèles de rôle féminins, aux encouragements de sa famille et à sa volonté sans faille. Sa croyance profonde dans le sport comme moyen de développer la force physique et la santé, de même que son expérience dans une équipe qui a connu le succès, l’ont aidée à développer la confiance en soi, le leadership, des talents de communication ainsi que l’excellence académique. Comprenant les bénéfices du sport et du jeu pour les enfants, Caroline est devenue une ambassadrice passionnée de Right To Play.
Le projet en Éthiopie utilise le programme de Right To Play qui a fait ses preuves pour favoriser le sport chez les filles et les garçons d’âge scolaire, de façon à diminuer les taux de décrochage et accroitre l’apprentissage pour tous dans un environnement de coopération.
Amenez un ami avec vous à la conférence pour entendre l’histoire de l’extraordinaire carrière de Caroline et de son implication dans la communauté qui cherche à développer toujours davantage le soutien à l’investissement le plus vital, l’éducation des filles.
60 millions de filles et l’Institut d’études en développement international de l’Université McGill
Ce fut un grand honneur pour Wanda Bedard, récemment, d’accepter un mandat de trois ans comme membre du Conseil consultatif de l’Institut d’études en développement international de l’Université McGill (IÉDI).
La création de cet Institut en 2008 témoignait du désir de l’Université McGill d’établir des ponts avec la communauté du développement international en constituant un point unique où convergerait la recherche interdisciplinaire pouvant contribuer à l’amélioration des politiques et des pratiques en matière de développement. Par ce moyen, l’IÉDI espère découvrir des solutions concrètes aux défis actuels les plus urgents du développement. Il le fera en conjuguant toutes les ressources de McGill, de façon à maximiser les synergies et à établir des liens entre le monde universitaire et les praticiens du développement – fonctionnaires, organismes internationaux, secteur privé et communauté des ONG qui, sur le terrain, développe un grand éventail d’initiatives.
L’IÉDI offre aussi un programme de certificat pour former des cadres en développement international. Le programme, intitulé International Development : Bridging the Worlds of Theory, Policy and Practice, se tiendra à Montréal du 21 au 25 octobre prochain.
La Fondation 60 millions de filles est fière de faire partie du Conseil consultatif de l’IÉDI, ce qui lui permettra de bénéficier de l’expérience des membres qui en font partie et des professeurs de l’Institut.
Deux filles, deux vies
Par Lesley Stewart
Si vous vous êtes un jour demandé quelle différence l’éducation peut apporter dans une vie, alors il faut regarder la vidéo intitulée Two girls, two lives. C’est l’histoire de deux filles, Mary et Susan, nées le même jour dans un milieu défavorisé. La ressemblance s’arrête là car, alors que leurs débuts sont similaires, leurs chemins vont être fort différents. Pendant que Susan franchit les marches de son école, Mary, elle, grimpe sur un tas d’ordures. Alors que Susan se penche sur ses livres et apprend à lire et à écrire, Mary gagne sa vie en triant des déchets. Toutes deux vont se rencontrer à l’âge de 24 ans, au moment où Mary amène à l’hôpital son bébé à l’article de la mort et que Susan l’accueille en tant qu’infirmière. Ces deux vies sont illustrées sans complaisance et l’on peut voir combien l’écart est énorme entre elles.
Oui, l’éducation fait toute une différence !
Pour une éducation tenant compte des questions de conflits
Par Manuela Clément-Frencia
Aujourd’hui, 1,5 milliard de personnes vivent dans des contextes de conflit et de fragilité, et environ 70 % d’entre eux connaissent le conflit depuis 1989. Dans ces zones de conflit, 20 millions de filles ne vont pas à l’école, et elles ne représentent que 30 % des réfugiés inscrits à l’école secondaire.
C’est dans ce contexte que l’institut international de planification de l’éducation (IIPE) de l’UNESCO et le réseau international pour l’éducation en situations d’urgence (INEE) ont organisé un symposium de haut niveau intitulé Pour une éducation tenant compte des questions de conflits – Finalités et modalités le 8 avril dernier au siège de l’UNESCO à Paris.
Ce symposium a réuni environ 200 participants représentant des ministères de l’Éducation et d’autres organismes gouvernementaux, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, des agences des Nations Unies, des organisations bilatérales de développement, des entités du secteur privé, des organisations de la société civile et des organismes œuvrant dans le domaine. La Fondation 60 millions de filles a eu le très grand privilège d’assister à cet événement (cette participation l’a été à titre bénévole).
Cette opportunité nous a permis de mieux appréhender les défis que doivent relever les populations et les gouvernements en cas de conflit et de connaître les initiatives et programmes d’éducation adaptés à ces situations. Elle nous a également conforté dans les choix judicieux de la Fondation de soutenir, en 2008 et 2011, deux projets d’éducation et de leadership dans les camps de réfugiés de Dadaab et Kakuma au Kenya et de Dzaleka au Malawi, en collaboration avec nos partenaires EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada) et Windle Trust Kenya.
Le cadre de référence présenté lors de cette journée comporte des principes directeurs et outils en soutien aux politiques et programmes d’éducation. À titre d’exemple quelques principes : « Les programmes ne doivent pas favoriser intentionnellement un groupe par rapport à un autre », « Protéger les enseignants et les étudiants des attaques et du recrutement dans les forces armées » ou encore « Offrir une protection psycho-sociale ». Ce cadre est accompagné d’une déclaration qui renforce le rôle primordial de l’éducation comme moyen de consolidation de la paix, de prévention de la violence et de résilience des populations.
Cette occasion d’apprentissage unique permettra à 60 millions de filles de continuer à choisir les projets les plus efficaces et les plus porteurs pour les jeunes filles et de faire les meilleurs investissements en vue d’une éducation de qualité, pertinente, sécuritaire et transformatrice.