POSTED BY a60millionsdefilles | Mar, 11, 2011 |

Bonjour et bienvenue sur le blog de 60 millions de filles!

Le mois de février est toujours un mois crucial et excitant pour 60 millions de filles : c’est le mois au cours duquel nous choisissons les nouveaux projets de l’année en cours. Notre comité, après un long et rigoureux processus d’étude, nous soumet plusieurs projets. De là s’en suit une discussion passionnante ou s’entremêlent géopolitique, faisabilité des projets, souci de respecter nos donateurs et émotions. Néanmoins, nous ne perdons jamais de vue notre principale motivation : l’éducation des filles. Jusqu’à présent, 60 millions de filles a toujours soutenu deux projets, mais cette année, c’est trois projets que 60 millions de filles va financer.

Quel chemin parcouru depuis la création de la fondation en 2005! Nous en sommes maintenant à financer 3 projets de 100 000 dollars chacun!

Cette année, les 3 projets sont en Afrique. Il y en a un en Sierra Leone avec CAUSE, un en Côte d’Ivoire avec SAVE THE CHILDREN et un dans des camps de réfugies du Kenya et du Malawi avec WUSC. Dans chaque cas, nous intervenons dans la construction d’écoles et nous facilitons l’accès à l’éducation des filles. Des rapports très détaillés de chaque projet sont sur notre site 60millionsdefilles.org.

Mais je voudrais revenir sur un élément qui m’a frappé dans le projet en Côte d’Ivoire : une des actions que nous allons mener est d’encourager la déclaration des filles à la naissance afin qu’elles aient un certificat de naissance.  Ce geste anodin et, au demeurant simple et évident, peut décider de l’avenir de plusieurs filles : pas de certificat de naissance, pas de possibilité de passer l’examen sanctionnant le primaire et donc  pas de possibilité d’accès au secondaire.

Mais pourquoi ces filles n’ont pas de certificat de naissance? Tout d’abord, beaucoup de femmes accouchent à la maison car les maternités sont trop éloignées. Les parents ne prennent pas la peine d’aller déclarer les enfants, car le trajet est souvent long et coûteux. De plus, les parents souvent eux-mêmes sans papier et  peu éduqués, ne voient pas la nécessité de déclarer leur enfant. S’ils le font, c’est  lorsque l’enfant entre en CM2, équivalent de la 6ième année, parce qu’il aura alors besoin de son certificat de naissance pour passer les examens de fin de primaire. Dans ce cas, les parents déclareront leur fils et non leur fille puisque celle-ci sera bientôt en âge de se marier. Ainsi, le cercle vicieux continue…

Comme quoi éduquer n’est pas seulement construire des écoles et former des professeurs. Un papier qui  manque et c’est l’avenir d’une petite fille qui est compromis et peut être même celui d’une génération. Car à l’inverse, cette petite fille qui aura son certificat de naissance pourra passer ses examens, accéder à une éducation secondaire et lorsque cette petite fille sera mère à son tour, elle ira sûrement déclarer ses enfants et les inscrire,  garçons et filles, à l’école.

TAGS : CAUSE Canada Save the Children WUSC Côte d' Ivoire