POURQUOI LES FILLES?
On estime qu’il y a environ 244 millions d’enfants et d’adolescents absents de l’école et d’autres millions qui n’apprennent pas – même s’ils sont à l’école. Les fermetures des écoles partout au monde à cause de la pandémie de la COVID-19 ont occasionné encore plus de pertes d’apprentissage, surtout dans les pays pauvres où les options d’apprentissage à distance sont plus limitées et alors que l’insécurité financière accrue a occasionné un fardeau encore plus lourd sur les familles.
Les filles sont plus à risque d’être absentes de l’école
La pauvreté est le plus grand facteur qui sous-tend l’absence de l’école chez les enfants; cependant, le genre, la résidence en région rurale et une invalidité sont aussi des obstacles importants. La bonne nouvelle est qu’entre 2000 et 2008, le taux d’absence de l’école chez les enfants et les jeunes a décliné alors que la communauté internationale s’est regroupée pour financer et promouvoir des mesures en vue de rehausser l’accès à l’éducation. Malheureusement, depuis ce temps, le taux est demeuré stable alors que les pays à faibles revenus ont eu de la difficulté à assurer l’accès à l’éducation pour les familles les plus pauvres.
Trop souvent, les enfants qui affrontent les plus grands obstacles ne vont pas du tout à l’école. La Base de données sur les inégalités mondiales en matière d’éducation (WISE) démontre que dans les pays à faibles revenus, 41 % des enfants les plus pauvres n’ont jamais été à l’école, comparativement à 12 % des enfants de familles riches. Pareillement, 25 % des enfants dans les régions rurales n’ont jamais été à l’école, comparativement à 9 % des enfants en régions urbaines. De la perspective du genre, 26 % des filles n’ont jamais été à l’école comparativement à 21 % des garçons.
Les enfants qui grandissent en zone en crise causée par un conflit militaire ou une catastrophe naturelle sont également hautement défavorisés. Également, les enfants handicapés et ceux issus de groupes minoritaires qui parlent une langue autre que la langue d’enseignement principale sont également confrontés à des obstacles importants afin d’accéder aux bancs d’école et d’y rester.
À l’échelle régionale, la moitié des enfants non scolarisés d’âge primaire vivent en Afrique subsaharienne, dont la plupart dans les pays d’Afrique centrale et de l’ouest. Aucune région n’a atteint la parité des genres quant à l’inscription scolaire au niveau primaire.
Une éducation de qualité est essentielle à l’apprentissage
La littératie et la numératie de base sont des outils fondamentaux afin de permettre aux filles et aux femmes, ainsi qu’aux garçons et aux hommes de prendre leur vie en main et de développer des solutions adaptées aux besoins de leur communauté et de leur pays. La recherche démontre de façon convaincante que les programmes destinés à l’éducation des filles dans les pays en développement sont pratiquement plus efficaces que tout autre investissement au plan communautaire.
Une éducation de qualité de base permet aux filles d’avoir accès à de l’information sur la santé et la nutrition pour elles-mêmes et leur famille – ce qui contribue notamment à prévenir la transmission du VIH / sida. L’école est également un lieu sûr où grandir et apprendre, alors que l’éducation leur permet d’acquérir les connaissances nécessaires pour fournir un soutien économique à leur famille. Elle contribue de plus à retarder l’âge du mariage et de la grossesse, réduisant ainsi la mortalité infantile et maternelle. Puis, une femme instruite est davantage susceptible d’envoyer ses enfants – garçons et filles – à l’école, ce qui augmente la probabilité que les futures générations soient éduquées.
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